Effectifs en contrat de professionnalisation
1. Une enquête quantitative sur la professionnalisation publiée par le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) permet de caractériser les contrats financés en 2012.
Selon cette enquête, 176 807 contrats de professionnalisation on été financés en 2012, contre 168 887 en 2011, soit une augmentation de 4,7 %. Ces contrats financés ont bénéficié à 128 033 jeunes de moins de 26 ans.
Ces contrats ont été pris en charge en 2012 pour un montant de 1,167 milliards d’euros. La prise en charge moyenne atteignait 4 894 euros pour les 21 261 contrats à durée indéterminée et de 6 832 euros pour les 155 546 contrats à durée indéterminée.
L’étude du FPSPP révèle que :
- les contrats de professionnalisations en CDI visent majoritairement des qualifications reconnues par les branches professionnelles ;
- ceux en CDD sont majoritairement des formations ayant pour finalité un diplôme d’Etat ou un titre « homologué » ;
- plus de la moitié des spécialités de formation concernent les domaines technico-professionnels des services, dont la moitié dans les domaines des échanges et gestion (commerce, vente, comptabilité, transport).
(Source : Enquête Quantitative Professionnalisation 2012, Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels, février 2014).
2. Selon les données de la DARES, on dénombrait 177 277 embauches en contrats de professionnalisation en 2014, dont 135 537 jeunes de moins de 26 ans, contre, respectivement, 172 892 embauches dont 135 577 jeunes en 2013 (+ 2,5 % et 0) et 178 228 embauches dont 143 162 jeunes en 2012 (- 6,1 % et – 8,4 %). Cette évolution favorable en 2014 repose sur une reprise des embauches dans le tertiaire (+ 4 %) et l’industrie (+ 3 %), qui contraste avec une baisse dans la construction (- 10 %).
Si l’on considère les jeunes de moins de 26 ans, ces contrats ont concerné en 2014 :
- 48,2 % d’hommes et 51,8 % de femmes ;
- 20,2 % de jeunes de niveaux I et II, 22 % de niveau III, 37,1 % de niveau IV, 13 % de niveau V et 7,7 % de jeunes sans diplôme ni titre professionnel (selon niveau de diplôme ou titre obtenus le plus élevé) ;
- 95,5 % de salariés en CDD (y compris le travail temporaire) et 4,5 % en CDI ;
- 4,9 % de bénéficiaires d’une durée de formation de moins de 200 heures, 38,7 % de 200 à 499 heures, 28,2 % de 500 à 799 heures et 28,2 % de 800 heures et plus.
Ces jeunes sont accueillis pour 80,1 % d’entre eux dans le secteur tertiaire, 13,7 % dans l’industrie, 5,5 % dans la construction et 0,7 % dans l’agriculture.
Les entreprises de moins de 50 salariés ont embauché 53,7 % de ces jeunes, celles de plus de 50 salariés 46,3 % d’entre eux, dont 30,6 % pour celles de plus de 250 salariés.
(Source : Le contrat de professionnalisation en 2014 – DARES – Analyses – Octobre 2015. N° 080).
3. Cette évolution plus favorable semble se confirmer en 2015.
Selon le tableau de bord des politiques d’emploi de la DARES, le nombre des contrats de professionnalisation enregistrés en France métropolitaine était de 201 000 fin novembre 2015, contre 193 000 fin novembre 2014, soit une hausse de 4,1 %.
Le nombre des entrées dans ces contrats pour la France entière de janvier à novembre 2015 était de 161 442, contre 153 354 sur la même période 2014, soit une hausse de 5,3 %.
(Source : DARES Tableau de bord des politiques d’emploi – Données décembre 2015 – 4 février 2016).
Taux d’insertion dans l’emploi
1. Le taux d’insertion dans l’emploi à l’issue des contrats de professionnalisation, s’élève en 2012 à 58,8 % pour les jeunes de moins de 26 ans, contre 67,5 % pour les salariés de 26 à 45 ans. Cet écart de près de 10 points de moins peut sembler révélateur de la sensibilité de ce public jeune aux variations de la conjoncture économique, mais justifie des analyses plus précises.
Ce taux est calculé à partir d’une enquête de la Dares sur la situation des bénéficiaires d’un contrat de professionnalisation 6 mois après leur sortie effective.
(Source : Rapport annuel de performance de la mission travail et emploi 2012 – Programme n° 103 – PLR 2012).
2. Une enquête menée par TNS Sofres à la demande du FPSPP de janvier à avril 2014 auprès de 12 236 bénéficiaires d’un contrat de professionnalisation (ou d’un contrat développement professionnel intérimaire) ayant terminé leur contrat entre le 1er juillet 2012 et le 30 juin 2013 fournit des informations plus détaillées.
Six mois après la fin de leur contrat, 59 % des bénéficiaires ayant répondu à l’enquête étaient en emploi, 17 % en formation, 19 % sans emploi, 0,4 % en cours de création d’entreprise, le solde dans une autre situation. En ne prenant pas en compte les répondants en formation (ou inactifs), le taux d’insertion six mois après la fin du contrat de professionnalisation était de 75 %.
En ne considérant que les jeunes de moins de 26 ans, 56 % des bénéficiaires étaient en emploi, 21 % en formation,19 % sans emploi, le solde dans une autre situation. Leur taux d’insertion dans l’emploi six mois après la fin de leur contrat de professionnalisation était également de 75 %.
Cette enquête met évidence un taux d’insertion dans l’emploi peu différent de 76 % pour les 26-34 ans et de 73 % pour les 35 ans et plus. Cependant, le nombre des répondants en emploi est plus élevé dans ces deux classes d’âge (respectivement 68 % et 65 %), ainsi que celui des sans emploi (21 % et 25 %), tandis que celui des personnes en formation est nettement plus faible (7 % et 4 %).
La réussite aux examens est un facteur clé : le nombre des répondants sans emploi était de 16 % en cas de réussite contre 31 % en cas d’échec et le taux d’insertion dans l’emploi de 79 % en cas de réussite, contre seulement 60 % en cas d’échec.
Le taux d’insertion dans l’emploi varie selon les secteurs d’activité. Il apparaît plus important dans les secteurs des transports (82 %), de l’information et de la télécommunication (82 %) et des activités spécialisées scientifiques et techniques (81 %), médian dans les activités financières et d’assurance (78 %), l’industrie manufacturière (78 %) et la construction (78 %), moins élevé dans le commerce et la réparation automobile (68 %) et dans l’hébergement et la restauration (66 %). Ces données doivent cependant être interprétées avec une certaine prudence.
(Source : Enquête sur l’insertion à 6 mois des contrats de professionnalisation et sur la qualité de l’alternance – Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels 5 mai 2014).