La loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale a fortement modifié modifie les « règles du jeux » pour les organismes de formation.

Cependant, nous ne disposons pas  de données complètes sur les conséquences de cette réforme. L’annexe au projet de loi de finances pour 2017 relative à la formation professionnelle fournit  les indications exhaustives les plus récentes qui concernent ce marché en 2013.

En 2013, 62 362 prestataires de formation ont réalisé un chiffre d’affaires de 13,9 milliards d’euros en formant 24,9 millions de stagiaires et en dispensant un total de1 149 millions d’heures-stagiaires.

Le secteur est concentré, puisque 1 % des organismes, dont le chiffre d’affaires dépasse 3 millions d’euros, ont réalisé 44 % du chiffre d’affaires 2013 en formant 30 % des stagiaires et en assurant 34 % des heures-stagiaires.

La plupart des organismes (97 %) relèvent du secteur privé. Ils ont formé 86 % des stagiaires, assuré 84 % des heures-stagiaires et réalisé 79 % du chiffre d’affaires des prestataires .Le secteur public et parapublic (3 % des organismes) a formé 14 % des stagiaires, assuré 26 % des heures-stagiaires et réalisé 21 % du chiffre d’affaires.

Concernant les produits des organismes de formation en 2013 :

  • 56,2 % de leurs recettes proviennent des achats de formation par les entreprises, soit par des paiements directs (37,4 % du total), soit par l’intermédiaire des OPCA (18,8 % du total) ;
  • 25,3 % ont pour origine les administrations publiques (dont 6,2 % pour leurs agents et 10,1 % pour les autres publics) ;
  • 7 % viennent des particuliers ;
  • 4,8 % d’autres organismes de formation (sous-traitance, co-traitance) ;
  • 6,8 % ont une autre origine (ventes d’outils pédagogiques, formations réalisées  à l’étranger, redevances …).

Cette prédominance des entreprises dans les achats de formation se retrouve dans les publics qui suivent ces actions :

  • 72,1 % des stagiaires sont des salariés ;
  • 9,2 % des demandeurs d’emploi à travers un financement par les administrations publiques ;
  • 5,4 % seulement des personnes physiques qui ont autofinancé leur formation ;
  • 13,3 % appartiennent à d’autres catégories (jeunes non inscrits comme demandeurs d’emploi, travailleurs non salariés, agents des fonctions publiques …).

La durée moyenne d’une formation a été de 46 heures en 2013. Elle varie fortement selon les publics, 36 heures pour les salariés, contre 109 heures pour les demandeurs d’emploi et pour les particuliers.

Selon une précédente étude de la DARES portant sur les prestataires de formation continue en 2011, cette durée moyenne est en baisse constante depuis plusieurs années (- 19 heures en 10 ans), ce qui peut s’expliquer par :

  • le découpage des formations en modules (blocs homogènes de compétences) compte tenu d’une évolution de l’offre des organismes de formation ;
  • mais, également, par les « difficultés et incertitudes économiques ».

Concernant les domaines de formation en 2013 :

  • les spécialités des services sont les plus suivies et représentent 66 % des stagiaires et 61 % des heures- stagiaires ;
  • contre, respectivement, 13 % et 11 % pour les domaines du développement personnel, 13 % et 16 % pour les disciplines générales, 9 %et 12 % pour les spécialités de la production.

Concernant les caractéristiques de ces formations :

  • celles enregistrées au Répertoire nationale des certifications professionnelles (RNCP) représentent 11,9 % de l’ensemble des prestations, dont 6,3 % de certifications de niveau baccalauréat et inférieur et 5,6 % de certifications de niveau supérieur au baccalauréat ;
  • les autres formations continues représentent 80,3 % des prestations ;
  • les prestations d’orientation et d’accompagnement représentent 7,8 % du total.

(Sources : annexe au projet de loi de finances pour 2017 relative à la formation professionnelle ;  Les prestataires de formation continue en 2011, DARES –  Analyses – Octobre 2013, N° 062).